samedi 2 janvier 2016

Oui, j'ai laissé mon bébé pleurer

Pitchounette quand elle a faim



Il y a toutes les écoles et toutes les politiques à ce sujet. Moi je suis partie, comme souvent, avec un apriori.
J'étais bornée, fixée sur mon idée que ça ne sert à rien de laisser pleurer un bébé, que c'est sa seule façon de s'exprimer.

Puis Mymy est née... Les premiers temps ont été simple. Elle ne pleurait que quand elle avait faim. Puis sont venus les coliques (dès sa 3ème semaines de vies ces coquines). Là je savais pertinemment que mon bébé souffrait. Une fois, la solution aux coliques trouvée, s'en est suivit des pleurs bien différents.
Ceux lorsque tu poses quelques minutes ton bébé dans le transat ou dans son couffin.
Je restait sur mon idée première, de plus que mon cœur de maman ne supportait pas de l'entendre pleurer ainsi.
C'est ainsi que ma Pitchounette s'endormait uniquement collée à moi. Elle réclamait d'être collée à moi même en dehors des tétées. Je répondais à tous ces besoins. Jusqu'à ce que Mr Le Papa mette son holà... Et Dieu merci!

Du haut de son expérience, il n'a eu de cesse de me répéter que c'était nécessaire de la laisser pleurer. Pas n'importe quand. Quand tu t'es assuré qu'elle est propre, qu'elle a mangé, qu'elle ne se tort pas pour les coliques alors laisse la. "Sinon tu pourras jamais la confier à personne" m'a t'il répété pendant des jours et des jours. Euh... Ok.

Après son premier mois de vie, j'ai du y aller par étapes. La première journée je la laissais pleurer 15 min, la suivante 30 min. Une fois (une seule) je l'ai laissé pleurer pendant 1h durant, mais uniquement Parce qu'elle faisait "des pauses" en s'endormant.
Ça a duré, sans mentir, une petite semaine seulement. Puis plus rien. On la couchait elle ne râlait plus. Apres la tétée plus de crise pour rester coller à moi. Ça été radicale.
Désormais Mymy s'endort partout et sur n'importe quoi et ne pleure que pour des raisons véridiques (sauf exception, merci ces fichues dents grrr).

Je ne vais pas vous dire que ça été une partie de plaisir mais je ne regrette pas. J'ai du m'enfermer dans la salle de bain dans un bain chaud avec la musique à fond (pendant que papa veillait bien entendu) pour éviter de pleurer autant qu'elle. Parce que les premiers jours, oui, on pleure avec eux faut se le dire.
Faut pas craquer à la colère toute rouge et aux pleurs à flots car 5 min Apres s'en suit un très gros dodo.


Désormais ma Pitchounette s'endort ou se calme lorsque je lui parle calmement sans la prendre systématiquement dans les bras.
Le soir si elle râle un peu, je retourne faire un bisous, lui dire que je l'aime et qu'on est juste à côté, qu'il faut faire dodo que c'est l'heure. J'ai à peine le temps de dire tout ça qu'elle est déjà endormie. Sans la prendre dans les bras, juste mon visage collé à elle pour la rassurer.

Je ne suis pas sûre que ce soit dans son caractère de ne pas faire de crises ni de râler (vu sa mère on aurait de la chance) car elle sait bien râler, surtout quand c'est l'heure de manger.
Je pense sincèrement que ces pleurs ont été des défouloirs et qu'elle a compris désormais qu'on était là quoi qu'il se passe. Ma fille n'est pas dépendante des bras (et Dieu sait si je lui fais des tonnes de câlins), ai-je eu raison de faire confiance à mon mari ou pas. Je ne sais pas.


Mais oui, j'ai laissé mon bébé pleurer... Et ça m'arrive encore parfois.

vendredi 1 janvier 2016

Un an après ... retourner au travail

45 semaines que je ne suis pas allée bosser


Pourquoi tout ce temps d'arrêt ?

Petit récapitulatif..

Ma grossesse n'a vraiment pas été de tout repos.
J'ai été hospitalisée très rapidement comme je vous l'expliquai ici. Il y a un an jour pour jour, je connaissais mon premier séjour à la maternité à cause de l'hyperemese gravidique.

S'en est suivi, un mois 1/2 d'arrêt ... Où je suis passée par tous les états psychologiques. Je vous ai détaillé tout ça dans cet article.
Puis j'ai repris le travail pour ce que je pensais être une longue période. Je vous ai raconté ma première journée de reprise après "seulement" un mois 1/2 d'arrêt.


A 4 mois 1/2 de grossesse, je me sentais enfin mieux, j'avais l'impression que j'allais tenir jusqu'au bout et je menais une vie tout à fait normale.
A 22sa je vous écrivais cet article qui décrivait bien cette forme olympique et cette envie irrépressible de bouger partout.
A 23sa, je suis stoppée net, je suis en Menace d'Accouchement Prématuré. C'était fini alors le boulot, comme je vous l'ai expliqué ici.

2 mois après, j'ai eu mon premier coup de blues, que je vous ai décrit dans cet article, mais ça m'a vite passé.


Un an après

Je reprends le travail ce lundi 4 janvier 2016.
Mon premier arrêt datant du 7 janvier 2015 et n'ayant travaillé que le mois de Mars, ca va faire quasiment 1 an que je n'ai pas remis les pieds à l'hôpital.


Je passe un peu par tous les états d'esprits.

- Je suis pressée de retrouver une activité professionnelle et retrouver un "semblant" de vie sociale.

- Je suis anxieuse de plus savoir bosser, avoir perdu de ma technicité, de mon organisation, de ma rigueur.

- J'ai peur d'avoir la tête ailleurs, de penser qu'à ma Pitchounette qui fera sa première grosse journée à la crèche (9h)

- J'ai pas envie de recroiser certaines collègues qui ont tenues des paroles ignobles à mon égard(surtout vis-à-vis de ma grossesse).

- J'espère réussir à garder mon calme et ne plus m'énerver aussi facilement.

- Je vais surtout me méfier, ne plus me confier, ce très long arrêt m'a surtout montré qui étaient certains collègues et ce qu'est le milieu hospitalier.

- J'espère ne pas avoir perdu cet amour de mon métier, cette envie de bien faire et de lutter contre la douleur, comme ça toujours été ma priorité.



La suite au prochain épisode ... RDV la semaine prochaine pour faire un bilan de la première semaine de reprise !!

Bon courage à celles qui reprennent également en ce début d'année 2016 !