dimanche 25 septembre 2016

3 ans, 9 mois, 41 semaines, 3 jours et 17h d'angoisse

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A l'aube de sa première année, je me suis pris un sursaut d'angoisse me rappelant ce que j'ai vécu ..
On a pour coutume de dire qu'on oublie pas mal les désagréments d'avant et de grossesse, une fois que bébé est née. Pour mon cas, c'était plutôt vrai. Jusqu'à hier.
Voilà plusieurs jours que je ne suis pas dans une forme olympique (absolument pas due à ma fille), aucune explication à mon cas. A tel point, que lorsque j'étais au travail dimanche mon interne m'a très fortement suggéré daller en gynéco choper un test de grossesse (négatif j'en étais sur).
Mais voilà, ça m'a renvoyer une énorme angoisse, celle des test de grossesse. Puis je me suis dit que je vous en avait jamais vraiment reparler a posteriori de ces angoisses fulgurantes que j'ai vécu lors de cette magnifique aventure qu'est la maternité.

3 ans d'espérance 


Je ne pense pas avoir eu un parcours compliqué vis à vis d'autres mamans. Mais pour ma part, mon désir de maternité était tel que chaque déception était un déchirement.
  • Les tests de grossesse :Mes premiers test ont créés chez moi, mes premiers émois ... je n'aurai pas cru que j'aurai tellement pleuré à force d'en avoir des négatifs que je ne serai même plus capable d'en acheter. Pour Emmy, je l'ai fait a quasi 5 semaines sans règles et très sure de moi (un que j'ai retrouvé au fond de mon placard à pharmacie, je ne voulais pas en acheter un). Voir ce trait unique sur ce test avait trop un effet négatif sur moi.
  • Les échographies :Apprendre une fausse couche sur une échographie m'a provoqué une réelle phobie de cette imagerie. Les premières échographies de Mymy, je ne regardais même pas l'écran. J'en étais incapable, j'en tremblais sur la table, a devenir toute moite. Il a fallut qu'à l'échographie du 1er Trimestre, mon obstétricien ai quasi fini l'examen et qu'il m'ai annoncé que c'était une fille pour que je laisser traîner un œil sur l'écran. Puis après, a force d'y aller tous les 15 jours, petit à petit je me suis déridée.. Tout en gardant un fond de stress assez puissant pour me faire perdre mes moyens lors des examens. Mon Gygy doit se souvenir de nombreuses absurdités que je lui sortais pendant les échos de contrôle !

9 mois d'attente 


Je ne suis pas particulièrement patiente. Mais on peut dire que ces 9 mois (voir plus hun), m'ont mise à l'épreuve.
Quand on commence une grossesse par être hospitalisée c'est tellement peu rassurant pour la suite... D'autant plus que mon homme (tellement délicat) ne comprenait pas comment je pouvais être dans cet état..
Puis on m'a interdit de travailler, très tôt, trop tôt, ce qui m'a fait ruminer sur mon cas tant que tant ... J'ai vite commencer à avoir besoin d'écrire. D'où la naissance de ce blog d'ailleurs.
On m'a répéter pendant 9 mois que je n'aurai pas l'opportunité de voir le 9ème mois. Que c'est dure pour une maman d'essayer de se conditionner à accueillir un bébé dans des conditions peu idéales, en néonat ou pire.
Mon gygy n'a pas arrêté de me dire que notre objectif était la 32sa (surtout à ma dernière hospitalisation où j'ai eu le droit a la piqûre dans les fesses, tout ça, tout ça ...) ... oui enfin il a oublié de me prévenir que je dépasserai largement les 41sa.

41 semaines d'excitation


Au fur et à mesure que les semaines passaient, l'angoisse se modifiait. En fait, au début j'avais peur de ne pas la garder, puis qu'elle arrive trop tôt ...
A la fin, j'avais peur d'être déclenchée !!!! Mais quel comble pour une grossesse en Menace d'Accouchement Prématurée de dépasser son terme ... Depuis les 37sa je revivais, clairement, je profitais et j'appréciais enfin ma grossesse ... Puis j'avais peur. Des peurs que je n'avais pas ressentit avant. Pitchounette m'a trop laisser le temps de cogiter.
J'ai eu peur qu'elle ne soit pas aussi belle que je l'avais imaginer.
J'ai eu peur qu'elle ne passe plus par voie basse vu qu'elle avait le temps de grossir (tu parles!)
J'ai eu peur d'être trop fatigué pour assurer.
J'ai eu peur que mon homme manque le jour J.
J'ai eu peur dès que je la sentais pas pendant 5min...
J'ai eu peur d'avoir tellement attendu, d'être déçue ... tellement idiot mais tellement réel comme sentiment.

3 jours d'examens 


Voilà, on y est, on a dépassé le terme.
Ma seule angoisse ? Que ma princesse aille bien, le reste je m'en foutais. Qu'elle glisse dans le toboggan ou qu'on m'écarte le bide peu m'importait... Il fallait qu'elle sorte.
Je ne compte pas les aller retours à la maternité, les dos d’ânes pris à 50 km/h et les km parcourus sous 30 degrés ... Bref, plus les heures passaient plus je me refaisait un scénario de comment ça pouvait se passer ... j'aurai jamais cru que j'allais pleurer de ne plus contracter !!

17h de stress 


Ou peut-être un peu moins je dirais surtout 10h de stress. Quand on a su que le travail commençait et que j'allait enfin pondre ma princesse ... mon principal problème c'était mon homme qui était au travail  !!
Comme vous le savez déjà je vous l'ai assez détaillé ici, je n'ai pas souffert énormément. J'avais tellement peur que mon homme ne soit pas là pour vivre ça. Je n'étais pas seule, ma mère était là, mais je le voulais lui.
Une fois qu'il a été présent, dans la salle avec moi, d'un coup tout c'est envolé. Plus de stress, plus de peur, j'oserai même dire plus d'impatience. Bah non, on s'est même endormit avant qu'elle arrive .. pour dire.
Je l'ai déjà dit, mais à vivre un accouchement pareil, je revivrai une grossesse tordue. Même si ça été difficile, ça a complètement changé une partie de ma personnalité, je ne pense plus être exactement la même mais dans le bon sens.
C'est une expérience, loin d'être évidente, mais que je souhaite à toute personne de vivre, évidemment.
J'ai un certain masochisme ... L'espoir de revivre ça bientôt ;)

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